Le souvenir que j’ay d’estre absentée
De celuy seul qui est de moy vaincqueur
Trouble si fort mon ame et ma pensée
Qu’il rend mon corps sans force ne vigoeur.
O souvenir ! trop me tiens de rigoeur,
Car tu me faiz croistre l’affection
Dont mon coeur a tant plus d’affliction
Qui ne sera que par mort assouvie.
Las ! je puis bien dire sans fiction
Que la memoire est ma seule ennemye.